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Al-Kanz sugiere que les priven de la disputa


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    Polémique. E 471, E 150, E 129, etc. On les trouve partout, dans la quasi-totalité des produits alimentaires qui emplissent nos placards : dans les yaourts, le pain, les viandes, les pots de bébé, etc. Les additifs alimentaires font partie de notre alimentation. Très prisés dans l’industrie agro-alimentaire, ils sont utilisés pour améliorer les aliments que nous consommons, ou tout au moins pour leur conférer des caractéristiques qui leur font naturellement défaut.

    Selon la réglementation européenne, on entend par additif alimentaire « toute substance habituellement non consommée comme aliment en soi et habituellement non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l’alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l’adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage, a pour effet, ou peut raisonnablement être estimée avoir pour effet, qu’elle devient elle-même ou que ses dérivés deviennent, directement ou indirectement, un composant des denrées alimentaires. »

    Une association juive, apparemment très à cheval sur le respect du casher, a diffusé en mars dernier sur Internet un texte au vitriol qui a secoué non seulement le web juif, mais encore les autorités religieuses, au point de faire réagir le grand rabbinat de Strasbourg qui a dû publier et diffuser un communiqué dans toute la France pour mettre un terme à ce qu’il a considéré être une campagne de diffamation.

    Dans ce texte, l’association précise qu’elle a mandaté un laboratoire pour effectuer des analyses sur des merguez vendus à Marseille dans une boucherie contrôlée par le grand rabbinat de Marseille. Les soupçons de l’association se sont avérés justes, puisque les merguez contenaient bien ce qu’elle redoutait : de la cochenille, un additif alimentaire fabriqué à partir d’insectes. Selon le laboratoire, la quantité d’E120 présent dans ces merguez « correspond a plus de 25 cochenilles par kilo de merguez ».

    cochenille additif E120

    Les résultats connus, l’association a mené son enquête et découvert que toutes les boucheries juives sous le contrôle du consistoire utilisent le colorant E120, mais sous différentes appellations. Toutes se fournissent auprès d’une société strasbourgeoise, elle même sous le contrôle du grand rabbinat de Strasbourg. Et c’est là où le bât blesse pour cette association juive : les autorités religieuses juives autorisent la commercialisation d’un ingrédient non casher. Pire, elle accuse le rabbinat de rendre licite un produit que les rabbins eux-mêmes s’interdisent de consommer, comme s’il y avait une « sous-race, le commun du peuple » (dixit). Et de clore son texte par un post-scriptum des plus énergiques !

    PS : ça commence à bouger. Vendredi dernier, le dayan de Marseille Rav Melloul a fait interdire le colorant cochenille sur Marseille (il craignait un manque à gagner pour les bouchers). Maintenant, il faut continuer jusqu’à ce que Strasbourg aussi stop car tout part de là.
    Il faut les traquer constammetn pour éviter les futurs dérapages. Rester passif, c’est être complice. Ce courrier accompagné du rapport biologique a été diffusé à plus de 200 000 juifs français via mailing + courrier. Soyons tous solidaires. Diffusons ce message à nos proches, ne brisons pas la chaîne.

    A ce brûlot, le grand rabbinat de Strasbourg, qui récuse ces accusations en expliquant qu’il y a des aliments interdits pour les rabbins mais autorisés pour le « commun du peuple », a répondu par un communiqué là encore diffusé dans toute la France. Et une plainte a été déposée pour menaces de mort.

    Et chez les musulmans ? Le E120 est présent dans plusieurs produits, notamment carnés. Il sert notamment à masquer la piètre qualité des produits fabriqués à partir de ce qu’on appelle la « VSM », la viande séparée mécaniquement, une sorte de sous-viande, et même de non-viande, puisqu’il s’agit de matières organiques raclées sur les os et les carcasses (nous aurons l’occasion de revenir sur cette question ô combien ragoûtante). On en trouve notamment dans des cachirs vendus en boucherie halal (remarquez la mention : « viande séparée mécaniquement »). Il n’est pas permis de le consommer selon l’école juridique hanafi, mais autorisé selon l’école malikite. Mais au-delà même de la nature du E120, ce qui doit nous interpeler ce sont les raisons pour lesquelles il est utilisé. Et qui devrait en interpeler plus d’un…

    cachir additif E120
    Cachir certifié halal

    (merci à Abdallah pour l’info et à Réda pour le scan du cachir)

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    Author: Kelli Lewis

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